Les prétendants chinois aux cobots : la course aux introductions en bourse façonne la fabrication intelligenteAug 09, 2025
La ruée vers l'or des cobots
Le secteur chinois des robots collaboratifs (cobots) connaît une frénésie d'introductions en bourse sans précédent, les fabricants cherchant désespérément des capitaux pour alimenter leur expansion. Au moins six grands fabricants chinois de cobots ont déposé leur dossier d'introduction en bourse au cours des 18 derniers mois, témoignant de la concurrence acharnée sur ce marché de 1,2 milliard de dollars. Les analystes du secteur soulignent que cette course au financement reflète les tendances mondiales, où les investissements dans l'automatisation ont progressé de 58 % sur un an malgré les difficultés économiques.
Confrontation technologique de base
Les candidats à l'introduction en bourse misent sur des avantages technologiques distinctifs. Elite Robotics vante ses algorithmes de détection de force offrant une précision de 0,02 mm, tandis qu'AUBO Robotics promeut une intégration plug-and-play ne nécessitant qu'une configuration de 15 minutes. Le plus impressionnant est peut-être le système breveté de détection de collision de JAKA, qui réduit le temps de réponse de sécurité à 8 ms, un atout essentiel pour les chaînes d'assemblage électroniques délicates qui manipulent des composants valant des milliers de dollars par minute.
Adoption par le secteur manufacturier
Des mises en œuvre concrètes révèlent l'optimisme des investisseurs. Foxconn a déployé 1 200 cobots chinois, accélérant ainsi l'assemblage des iPhones de 30 % et réduisant de 60 % le nombre de défauts. Dans l'industrie pharmaceutique, les cobots gèrent désormais 90 % du conditionnement des flacons de vaccins dans les installations de Sinopharm. Même des industries traditionnelles comme le fabricant de meubles Jasonwood utilisent des cobots pour la sculpture sur bois sur mesure, réduisant ainsi le temps de production de 3 jours à 6 heures par pièce.
Le contexte mondial
Si les cobots chinois dominent le marché intérieur avec 65 % de parts de marché, leur expansion internationale pose des défis. Leurs concurrents allemands et japonais restent leaders dans les applications automobiles, contrôlant 80 % de ce segment. Cependant, l'avantage de coût de la Chine (25 000 dollars en moyenne par unité contre 45 000 dollars à l'importation) et les subventions gouvernementales créent des opportunités d'exportation en Asie du Sud-Est et en Europe de l'Est.
Perspectives d'avenir
La prochaine phase sera celle de la consolidation, avec l'émergence de 3 à 5 leaders après l'introduction en bourse. Les principaux atouts seront : la maintenance prédictive basée sur l'IA (réduction des temps d'arrêt de 40 %), les modèles de location de cobots en tant que service (croissance annuelle de 300 %) et la robotique en essaim compatible 5G pour la production à grande échelle. Les gagnants seront probablement ceux qui maîtriseront à la fois la fiabilité matérielle et les écosystèmes logiciels.
Conclusion
Cette vague d'introduction en bourse représente plus qu'une simple manœuvre financière : il s'agit d'un référendum sur la capacité des fabricants chinois de cobots à passer du statut de champions nationaux à celui de leaders mondiaux de l'automatisation. Avec une croissance annuelle composée (TCAC) de 25 % prévue pour la fabrication intelligente d'ici 2030, les enjeux sont plus importants que jamais pour ces entreprises qui s'efforcent de définir l'avenir de l'automatisation flexible.